La radiothérapie est un traitement courant contre le cancer : en France, 50% des victimes ont ainsi recours à la radiothérapie ou à la protonthérapie (une forme de radiothérapie ultra-précise qui permet de traiter le cancer chez les enfants par exemple). Mais des traitements expérimentaux sont également en cours de test, afin de proposer des solutions plus douces pour vaincre le cancer. Focus sur deux de ces thérapies prometteuses.
Focus sur l’immunothérapie
L’immunothérapie pourrait constituer une véritable révolution contre le cancer. Son but ? Entraîner notre propre système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses, rien que ça.
La discipline de l’immunothérapie fut d’ailleurs classée en tête du classement des avancées majeures en 2013 par la très respectée revue américaine Science. Depuis, les progrès ne cessent d’emballer la communauté médicale et clinique.
Bien qu’elle ne soit pas prévue pour demain, l’immunothérapie est en bonne voie et pourrait proposer deux sortes de traitements : permettre à l’organisme de reconnaître une tumeur et de la combattre ou, si l’organisme reconnaît déjà les cellules cancéreuses, stimuler le système immunitaire pour qu’il puisse vaincre son dangereux adversaire.
Pour comprendre comment l’immunothérapie fonctionne, il est important de revoir comme notre propre système immunitaire fonctionne. Souvent comparé à une armée qui combat les assauts de l’extérieur, le système immunitaire dispose de deux lignes de défense :
- L’immunité innée, qui détecte les cellules anormales dans l’organisme
- L’immunité adaptive, qui combat un ennemi spécifique après une phase de « mémorisation » ou «d’apprentissage ». C’est par exemple grâce à elle que nous ne pouvons pas attraper la varicelle deux fois.
Les scientifiques aimeraient ainsi utiliser l’antigène des cellules cancéreuses (un fragment qui comporte les caractéristiques d’un virus, d’une infection bactérienne ou, ici, d’une tumeur) pour apprendre aux lymphocytes T et B, qui constituent l’immunité adaptive, à combattre les différents cancers, hors cancers du sang.
Des biomarqueurs circulants pour aider à vaincre le cancer ?
Lorsque l’on est atteint d’un cancer du sein, du poumon, du colon, du foie, etc. des cellules cancéreuses se multiplient dans l’organisme. Lorsque certaines d’entre elles meurent et se désagrègent, elles libèrent dans le sang de l’ADN tumoral circulant, appelant ADNtc.
En détectant l’ADNtc dans le sang des victimes, il serait ainsi possible de détecter les cancers dans leur phase la plus précoce et de proposer un traitement personnalisé adapté au cas de chaque personne. Voici une infographie pour y voir plus clair :
L’étude des biomarqueurs est donc primordiale pour la recherche contre le cancer : grâce à ces derniers, il serait possible de détecter rapidement des cellules cancéreuses et ainsi de les combattre en douceur mais avec efficacité.
A savoir, de nombreux essais cliniques sont en cours qu’il s’agisse de l’immunothérapie, des biomarqueurs, ou d’autres traitements innovants. Les scientifiques y croient : bientôt, le cancer sera derrière nous.